Les Iraniens ont lancé une campagne sur les réseaux sociaux avec le hashtag "#BoycottIRIDay" pour demander aux ambassadeurs et représentants de boycotter cette cérémonie et de ne pas y participer. Cette campagne a été particulièrement bien accueillie par les familles des victimes du régime islamique.

Les gens considèrent que participer à cette cérémonie revient à se rendre complice de leurs assassins et à ignorer les innombrables victimes de ces 44 dernières années.

Professeurs Suspendus

Deux professeurs dans le domaine de l'art et de la philosophie ont été suspendus pour un semestre pour avoir soutenu le récent soulèvement et les étudiants manifestants. Ils sont accusés de "perturber le processus éducatif". 

Amir Maziar et Kourosh Golnari sont parmi ceux-là. Maziar avait également signalé des cas de mise à la retraite forcée de professeurs.

Protestation des Agriculteurs

Le mercredi 8 février, un groupe d'agriculteurs d'Ispahan a protesté contre la non-attribution de leurs droits à l'eau. 

Ces agriculteurs se battent depuis longtemps pour leur droit à l'eau et dans certains cas, leurs protestations ne reçoivent d'autre réponse que les balles des forces du régime.

Pauvreté et Inégalité dans l'Éducation

L'adjointe à l'enseignement élémentaire du ministère de l'éducation a annoncé que pour l'année scolaire en cours, plus de 150 000 enfants âgés de 6 à 11 ans ont abandonné l'école.

Masoumeh Najafi Pazuki a mentionné "le mariage des enfants, la mort, les maladies incurables et la pauvreté" comme raisons de la non scolarisation des élèves. "Le mariage de 96 mineurs de plus de 12 ans durant l'année scolaire en cours" est l'une des statistiques qu'elle a fournies.

Statistiques en Bref

Selon l'organisation des droits de l'Homme Hengaw, au moins 101 citoyens kurdes, qui ont été arrêtés au cours du récent soulèvement, sont condamnés à la mort, à l'emprisonnement, au fouet et à des amendes. Rien qu'en janvier, 182 personnes ont été arrêtées, dont 14 enfants (moins de 18 ans), 9 étudiants et 6 professeurs d'université.

Les militants des droits de l'Homme en Iran font également état d'un total de 19623 détenus depuis le début du soulèvement, dont 719 parmi les étudiants. Plus de 500 personnes sont mortes, dont 71 enfants.