Jan 11, 2023
Le mardi 10 janvier, le procureur général adjoint a annoncé dans une note publiée par l'agence de presse Iran Students News Agency (ISNA) que la police a reçu l'ordre de lutter fermement contre le retrait du hijab dans tout le pays par le biais d'une directive émise par le bureau du procureur général.
En vertu de cette décision, le système judiciaire de la République islamique condamnera dorénavant les femmes qui enlèvent le voile à l'une ou plusieurs des peines suivantes : L'exil, l'interdiction d'emploi, le renvoi du gouvernement et des services publics, l'interdiction de quitter le pays, l'obligation d'accomplir des services publics gratuits, l'interdiction d'adhérer à des partis et groupes politiques et sociaux, la confiscation des biens personnels et l'obligation d'apprendre une profession spécifique.
Ce sont les cas que l'on retrouve dans les condamnations prononcées à l'encontre de certaines femmes arrêtées lors du récent mouvement de protestation.
Pourtant, il n'y a pas si longtemps, dans une démarche précipitée, certains médias internationaux ont déduit erronément les propos d'un responsable du régime et ont annoncé la suppression de la "police de la moralité" à l' issue des manifestations.
Le hijab obligatoire a toujours été l'un des principaux leviers du régime islamique en Iran, et en plus de quatre décennies, il n'y a jamais eu la moindre volonté de supprimer cette loi.
Terroristes Non Reconnus
Bien que les Iraniens à l'intérieur et à l'extérieur du pays aient insisté à plusieurs reprises pour que les gouvernements européens reconnaissent CGRI comme une organisation terroriste, cela ne s'est pas encore produit.
En attendant, le commandant du Corps des gardiens de la révolution islamique (CGRI) , Hossein Salami, a déclaré en réagissant à la publication des caricatures de Khamenei par le magazine Charlie Hebdo : "Les musulmans se vengeront tôt ou tard. Vous pouvez peut-être les arrêter, mais les morts ne reviendront jamais [à la vie]."
Une Autre Étudiante Tuée
Selon le conseil syndical des étudiants, Ghazaal Amiri, étudiante en médecine dentaire à l'université de Shiraz, a été frappée avec une matraque pendant les manifestations et ne s'est pas rendue à l'hôpital par crainte d'être arrêtée. Le lendemain matin, son état s'est aggravé. Ensuite elle a été emmenée à l'hôpital par ses camarades de dortoir, mais elle est décédée la même nuit.
Le conseil des syndicats d'étudiants iraniens ne confirme ni ne dément la manière dont elle a été tuée.
Selon l'organisation des droits de l'homme Hengaw, depuis le 10 octobre, les forces de renseignement du CGRI détiennent un mineur de 16 ans nommé Ehsan Mohammadi, originaire de la ville kurde d'Oshnavieh pendant 90 jours. Cette détention a suscité chez sa famille de profondes inquiétudes concernant sa santé. Cet adolescent s'est vu refuser l'accès à un avocat désigné et les droits fondamentaux, y compris les visites en personne, pendant toute la période de détention, d'interrogatoire et d'emprisonnement.