Selon les sources locales de jeudi, la mosquée Makki, où se déroule la prière du vendredi, est encerclée par les forces de sécurité du régime. Les arrestations de manifestants et de militants ont commencé à grande échelle dans la ville en début de semaine. Molavi Abdul Hamid, le plus haut religieux sunnite d'Iran, a été menacé à plusieurs reprises par le régime de ne pas effectuer la prochaine prière du vendredi ni de s'exprimer contre le régime et Ali Khamenei.

Les habitants de Zahedan sont descendus dans la rue chaque vendredi après le massacre du "vendredi sanglant" du 30 septembre, pour protester contre le régime. Malgré la répression brutale et le meurtre de plus de 100 personnes, les manifestations n'ont jamais cessé et à chaque fois, les gens ont scandé "Mort à Khamenei" plus fort qu'auparavant.

L'UE Vote Contre le CGRI

Le Parlement européen a validé la résolution sur la République islamique. Cette approbation signifie que l'UE demande officiellement à ses membres de :

• Reconnaître le CGRI comme une organisation terroriste et étendre les autres sanctions.

• Soutenir les manifestants en Iran et protéger la diaspora.

Regard sur les Femmes en Prison

Narges Mohammadi, militante sociale et politique, a publié un rapport sur la condition de vie des détenues de la prison d'Evin à Téhéran, en Iran. Elle s'intéresse à 58 cas, dont 57 ont subi l'isolement cellulaire, un acte contre les droits de l'Homme. Collectivement, ces 57 femmes ont passé plus de 8350 jours en cellule d'isolement. En moyenne, une détenue passe 5 mois en isolement. Beaucoup de ces femmes sont condamnées à environ 10 mois de prison, ce qui signifie qu'elles en passent 50 % à l'isolement.

Sur ces 58 femmes, 33 sont des mères de famille. Certaines souffrent de maladies chroniques qui rendent la détention encore plus difficile à supporter. 8 d'entre elles ont des maladies cardiaques chroniques, 4 vivent avec de l'asthme, 7 d'entre elles ont besoin d'une intervention chirurgicale immédiate, et aucune ne reçoit le traitement nécessaire.

Bannis du Festival du Film de Berlin

Le festival du film de Berlin, la Berlinale, a annoncé que les artistes de la République islamique et de la Russie, qui dépendent du gouvernement, ne peuvent pas contribuer au festival. Cette interdiction concerne des organisations iraniennes comme l'Organisation du cinéma Farabi, la Radiodiffusion de la République islamique, l'Organisation des arts islamiques et l'Institut Sooreh, etc. C’est une première pour le festival qui a également annoncé qu'il se tenait aux côtés des gens et était contre la violence. Par solidarité, la Berlinale n'exclut pas les cinéastes, les artistes et les journalistes à cause de leur nationalité iranienne ou russe. En revanche, elle n'accorde aucune accréditation et n'autorise pas les représentations des institutions contrôlées par l'État.