Entre-temps, le scénario du régime concernant les faits a changé plusieurs fois et est plein de contradictions. Dans un premier temps, l'agence de presse Fars, affiliée au CGRI, a rapporté que "2 personnes sur une moto ont ouvert le feu sur les forces de sécurité." Pendant que l'agence de presse Tasnim a publié un avis des relations publiques du CGRI et a rapporté que "6 personnes sur 3 motos ont attaqué la base Basij et ont tiré sur les forces de sécurité" l'adjoint politique et de sécurité du gouverneur d'Ispahan a déclaré dans une interview télévisée : "Un motocycliste a ouvert le feu sur les forces du Basij." Dans une déclaration, les Relations publiques du CGRI ont démenti "toute attaque terroriste contre la base Basij à Ispahan". Dans une autre interview, le frère de l'une des victimes présumées, qui a été tuée cette nuit-là, affirme qu’une Peugeot 206 et deux motocyclistes" ont tiré sur ces forces.

En l'absence de preuves dans cette affaire, les condamnés subissent les tortures les plus sévères, pour les forcer à avouer. La famille de Saleh Mirhashemi affirme que toutes ses dents ont été cassées et que son tympan a été déchiré sous la torture. Dans un fichier audio publié, Saleh dit à sa mère : "Je n'avais aucune arme et je n'ai même pas jeté un pétard sur qui que ce soit".

La Condamnation à Mort de Saman Yassin est Annulée

Selon l'annonce de l'avocat de Saman Seydi, et de Carlos Kasper, son parrain politique, le tribunal a annulé la condamnation à mort de ce rappeur protestataire.

Arrêté le 2 octobre, Saman Seydi, connu sous le nom de Saman Yassin, a été inculpé par le tribunal révolutionnaire de Hiraba en tirant trois coups de feu aériens et de "rassemblement et collusion avec l'intention d'agir contre la sécurité du pays". Il a été condamné à mort, alors qu'il n'y avait aucun document ou preuve des charges qui lui étaient attribuées.

Il s'est suicidé en prison le 20 décembre pour protester contre l'accusation de Hiraba, la condamnation à mort et les conditions de détention, mais heureusement, il a été secouru.

Manifestations du Vendredi à Zahedan

D'innombrables femmes, hommes et enfants de Zahedan sont descendus dans la rue après la prière du vendredi pour protester, en scandant "Mort à Khamenei !".

Dans ses sermons de la prière du vendredi, Molavi Abdul Hamid, le plus haut clerc musulman sunnite d'Iran, en réponse au récent discours d'Ali Khamenei a déclaré : "Les érudits religieux et les prédicateurs ne peuvent pas résoudre les problèmes du pays avec des sermons et des conseils, mais ce dont on a besoin, ce sont des personnes intelligentes, expérimentées et compatissantes."

Le mercredi 11 janvier, le Conseil de coordination et de solidarité des employés officiels de l'industrie pétrolière a publié un avis appelant tous les employés officiels de l'industrie à travers le pays à une grève nationale et à un rassemblement le 17 janvier.