Jan 29, 2023
L'audience d'Armita Abbasi (21 ans) se tiendra le dimanche 29 janvier. Samedi, le père d'Armita a annoncé qu'après la démission de ses premiers avocats le 23 janvier, qui ne parvenaient pas à la rencontrer, c'est Shahla Orouji qui la défendra devant le tribunal.
Armita a été arrêtée en octobre et a disparu pendant huit jours jusqu'à ce que les forces de sécurité l'emmènent à l'hôpital. Selon le personnel de l'hôpital, les médecins et le dossier médical d'Armita, elle a été torturée, violée à plusieurs reprises et victime d'abus sexuels. Elle a été ré-incarcérée au bout de seulement 24 heures.
Début janvier, elle a entamé une grève de la faim pour protester contre le report de l' audience et sa condition en prison, à laquelle elle a mis fin après quelques jours de pression avec la promesse que sa situation serait bientôt clarifiée.
Armita Abbasi n'est qu'un exemple des innombrables jeunes femmes iraniennes qui sont descendues dans la rue pour obtenir leurs droits fondamentaux et qui, après avoir été arrêtées, ont dû faire face à l'un des aspects les plus sombres du régime islamique.
Risque d'exécution
Les jeunes manifestants Javad Rouhi, Mehdi Mohammadifard et Arshia Takdastan (18 ans) risquent d'être exécutés en Iran à l'issue de leur jugement tout à fait injuste dans le cadre des manifestations organisées à Noshahr, dans la province de Mazandaran. C'est ce que révèle Amnesty International le 27 janvier.
Les autorités les ont soumis à des tabassages, des flagellations, des chocs électriques, des suspensions, des menaces de mort et des violences sexuelles pour obtenir des "aveux". Ce rapport indique :
"Javad Rouhi a souffert de blessures à la coiffe des rotateurs, d'incontinence urinaire, de complications digestives et de troubles de la mobilité et de la parole. De plus, Arshia Takdastan a eu un orteil cassé et a subi des pertes de mémoire. Selon les informations recueillies par l'organisation, Mehdi Mohammadifard a eu le nez cassé et a subi des saignements du rectum à la suite d'un viol. Ils se sont vu refuser l'accès à un avocat pendant la phase d'enquête et l'accès à un avocat de leur choix lors du procès, qui consiste en une séance de moins d'une heure pour chacun d'eux."